





L'entérite catarrhale épizootique (ECE)
définition :
entérite : affection de l'intestin
catarrhale : inflammation d'une muqueuse
épizootique : mal épidémique spécifique aux animaux
L'entérite catarrhale épizootique (ECE) est une maladie virale de la famille des coronavirus spécifique au furet qui endommage la muqueuse intestinal et cause une inflammation, elle a été décrite pour la première fois en 1993 sur la côte
est des États-Unis, et nommée ainsi par analogie avec la gastroentérite catarrhale
épizootique du vison.
Quand la muqueuse intestinale est endommagée, le furet est victime d'une malabsorption des liquides et nutriments. ceci a comme conséquence une diarrhée, une production excessif de mucus, une déshydratation et parfois des vomissements dans des cas graves une ulcération intestinale et un saignement ont lieu, l'estomac et l'œsophage peuvent également être atteints. à cause de son premier symptôme caractéristiques, le l'ece est parfois appelée virus vert ou maladie de la diarrhée verte
il est caractérisée par sa phase aiguë, qui dure 5 à 7 jours et pendant laquelle les individus
malades présentent une diarrhée mucoïde profuse et purulente, généralement de couleur
verte. L'apparition de la diarrhée est typiquement précédée de peu par des signes cliniques
non spécifiques : léthargie, anorexie ou dysorexie, vomissements. L'examen clinique met en
évidence une déshydratation importante, un inconfort abdominal, et la palpation
abdominale peut révéler une adénomégalie mésentérique. Suite à la résolution de cette
phase hypersécrétoire s'installe souvent une phase plus chronique caractérisée par des fèces
granuleuses (Figure 4), qui peut durer jusqu'à plusieurs mois. Il a été suggéré que cet aspect
anormal des selles soit dû à des phénomènes de maldigestion et/ou de malabsorption, en
particulier des lipides et protéines. Cette diarrhée chronique peut persister de manière
définitive chez certains individus.
Il a été observé que lorsque l'ece était présents au sein d'un foyer et ce quelques soient les conditions de vie et d'hygiène en place elle atteignait pratiquement 100 % des furets qui y vivent. cela signifie que malgré toutes les dispositions prises, une exposition de longue durée amènera presque toujours à une contamination effective.
symptôme :
cette infection est caractérisé par un abattement, une léthargie, des signes digestif (anorexie, vomissement,...) puis une diarrhée profuse mucoïde souvent de couleur verte.
épidémiologie :
un des schéma classiques d'apparition de cette maladie est la survenue de symptôme chez un furet indemne vivant seul dans un foyer quelques jours après la survenue d'un congénère. comme ce virus est endémique des population de furets et que le porteur sain est fréquent le furet isolé est souvent le seul a présenté des symptôme
La contamination se fait via des fluides corporels infecté, par les voix aériennes (postillons émis dans l'air), par les vêtements ou par contact direct avec un furet infecté. Les furets soumis a stress sont particulièrement sensible à le l'ece, ainsi que ceux ayant une faible immunité le délai d'incubation de la maladie est de 12 à 72 heures
risque élevé rassemblement furets.
traitement :
aucun médicament ou vaccin n'existe pour éradiqué l'ece en ne peut que agir sur les symptôme
Prévention :
Les individus présentant des signes cliniques d'ECE doivent être isolés de leurs congénères,
et de strictes mesures d'hygiène mises en place. Il est néanmoins très difficile de prévenir la
diffusion du virus, Puisqu’il n’existe actuellement aucun vaccin contre
l’ECE, des mesures de biosécurité doivent être instaurées.
Les règles à respecter pour garantir une absence de coronavirus entérique dans un élevage
doivent donc être drastiques :
1) l'instauration d'une quarantaine à l'introduction de tout nouvel animal au sein d'un
groupe, Dans la plupart des espèces, on fixe généralement 4 semaines de quarantaine : ce temps permet de recevoir les résultats des analyses et de vérifier que les animaux ne déclarent pas de maladie suite au stress du changement d'environnement. Néanmoins, n'oubliez pas que le test négatif pour l'ECE ne garantit pas à 100% l'absence d'infection (excrétion intermittente du virus).
bien que probablement insuffisante, c'est une pratique qui doit être
systématique. Cette quarantaine doit être réalisée dans des cages spécifiques, à l’écart
De l’élevage régulier, sans contact possible entre les animaux placés en quarantaine. Il
convient de porter des gants lors de l’entretien des individus de la quarantaine et de
changer de gants entre chaque individu. A l’entrée en quarantaine lors de l’acquisition
d’un nouvel animal, une PCR est réalisée systématiquement afin de déterminer si
l’animal est excréteur ou pas. Il est rappelé ici qu’une PCR négative ne garantit pas
l’absence d’infection de l’individu : il n’est pas impossible que l’animal soit porteur
mais en phase non excrétoire. Néanmoins, elle en diminue fortement la probabilité.
Il convient également de se laver les mains ou porter des gants entre la manipulation de 2 furets étrangers avec un produit du style stérilium, et de ne pas mettre comme ses vêtements un furet étranger.
2) Si le résultat de la PCR est négatif, l’individu peut gagner l’espace d’élevage. S’il est
positif, seuls un maintien en quarantaine et des PCR mensuelles devront être réalisée.
Néanmoins, la probabilité est forte d’une contamination possible. Il n’est donc pas conseillé de
garder ces individus pour l’élevage.
3) Les selles doivent être retirées des litières quotidiennement et éliminées directement. Le matériel d’élevage et de quarantaine doit être nettoyée (eau chaude et détergeant) régulièrement (idéalement une fois par semaine). Une fois nettoyé et séché, la désinfection est effectuée par trempage ou pulvérisation d’un désinfectant actif contre les coronaviridae. Le plus utilisé en élevage est le Prophyl 75 (trouvable facilement en magasin de type Gamm Vert, ou sur internet), à la concentration de 0,5%
Comme avec tous les désinfectants, bien respecter le temps de contact d'au moins 15 minutes.
4) Il est conseillé de ne pas autoriser l’accès des zones d’élevage et de quarantaine aux
personnes extérieures, surtout si celles-ci possèdent des furets.
Un furets infecté est il contagieux toute sa vie ?
Les données réellement disponibles sont peu nombreuses : les spécialistes américains de la pathologie du furet (notamment le Dr KIUPEL) s'accordent à dire de l'excrétion qu'elle peut durer "longtemps" sans donner de durée. En l'absence de données précises, il vaut mieux considérer qu'elle peut effectivement durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Par contre, le degré d'excrétion, c'est-à-dire la quantité de virus par gramme de fèces, est variable dans le temps et peut parfois être tellement faible qu'elle est non détectable par la PCR, rendant donc un résultat négatif, alors que la semaine suivante il excrétera énormément de virus dans ses selles. Le furet est donc toujours contagieux, qu'il soit malade ou guéri, mais à certains moments plus que d'autres.
Qu'en est il de la désinfection/vide sanitaire après contamination ?
La survie "naturelle" des coronaviridae dans le milieu extérieur est de l'ordre de 6 à 8 semaines maximum. Ce ne sont pas des virus ultra-résistants dans l'environnement. Après une bonne désinfection, et même en prenant une marge de sécurité, on peut dire que 3 mois est amplement suffisant.